Espaces de jeux en intérieur pour les enfants, trampolines parcs, laser-games, bowlings, escape-games, réalité virtuelle… Le segment des loisirs indoor en France compte 2 000 entreprises qui comptabilisent chaque année plus de 13 millions de visites, sur un secteur estimé à plus d’1 milliard d’euros*.
Cependant, l’offre pour les jeunes enfants est encore assez faible. Face à ce constat, la fratrie Mendelson, composée de Benjamin, Nathan et Nina, a lancé Palomano, un parc conçu pour stimuler l’imaginaire et l’apprentissage des jeunes enfants. « Ce sont des parcs éducatifs, mais nous essayons aussi d’avoir un côté ludique et fun, explique Benjamin Mendelson, qui raconte avoir imaginé ce parc face au manque d’alternatives pour ses enfants. C’est un secteur assez particulier. Les acteurs de parcs pour enfants en ont une vingtaine. Nous aurons déjà dépassé ce nombre cette année. »
Un lancement en franchise après l’émission « Qui veut être mon associé ? »
En effet, après avoir ouvert deux parcs en propre, Palomano s’est ouvert à la franchise pour accélérer son développement. Une annonce que l’enseigne a faite suite à son passage dans l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6. « Nous avons ouvert la franchise en février 2024, juste après la diffusion de l’émission. On reçoit entre 5 et 10 demandes par semaine de candidats à la franchise, sur un marché assez limité. Je pense qu’on va monter à 200 parcs maximum en France », estime Benjamin Mendelson.
Le premier parc en franchise a vu le jour à Grasse en janvier 2025, suivi par celui de Metz ce mois-ci. Le déploiement en franchise permettra au réseau de se développer plus rapidement, compte tenu des coûts et du temps de construction des parcs, qui prend 9 à 12 mois. « Nous avons cet enjeu de nous développer le plus vite possible, poursuit-il. Ouvrir un parc en propre, c’est à peu près 1,5 million d’euros d’investissement. Nous sommes donc un peu limités en termes de capacités financières. Nous voulons aussi donner la possibilité à des entrepreneurs qui nous ressemblent de reproduire ce que nous avons fait, en France et à l’étranger. »
Palomano, qui a contractualisé 25 parcs en 2025, prévoit également de se déployer à l’étranger en master franchise. « Nous avons des projets en cours de réflexion dans plusieurs pays », précise le cofondateur de l’enseigne, qui cite le Luxembourg, la Belgique, le Maroc, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. Le réseau revendique à ce jour 100 000 visiteurs par an, et autour de 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires par parc. En parallèle, l’enseigne déploie d’autres activités : « Nous avons développé la partie évènementielle, qui installe des Palomano dans des structures éphémères, par exemple dans des hôtels (… ) Le principal enjeu est de faire connaître la marque, et que nous puissions après développer d’autres produits. Nous avons nos propres déguisements, une ligne de jeux que nous souhaitons agrandir, et de la musique, pour être un acteur complet sur le monde de l’enfance. » L’enseigne ambitionne également de déployer son concept éphémère dans des centres commerciaux.
Palomano.
Objectif : 100 parcs d’ici 2028
Pour mailler le territoire, Palomano recrute méticuleusement ses franchisés. Le réseau a trois critères : premièrement, bénéficier d’un apport suffisant. « Monter un Palomano en franchise va coûter au total 700 000 euros. Les banques vont prêter l’équivalent de deux tiers, donc il faut au moins 150 000 euros d’apport pour pouvoir faire un parc. »
Le deuxième critère est de s’implanter sur une zone dense, où assez de familles seront présentes pour fonctionner. « Enfin, il faut que ce soient des gens sympas, avec qui nous avons envie de passer du temps. Le côté humain est hyper important, nous les rencontrons tous individuellement. » Palomano compte 80 % d’opérateurs et 20 % d’investisseurs, qui vont s’associer à des opérateurs pour déployer plusieurs parcs. Le réseau prévoit d’atteindre les 100 parcs d’ici 2028, à raison de 25 à 30 ouvertures par an. « Nous visons un chiffre d’affaires au niveau du groupe de 100 millions d’euros d’ici 2 ou 3 ans. C’est notre objectif », conclut Benjamin Mendelson.
*Selon le bilan du Salon des Espaces de Loisirs Indoor (SELI) 2023.