Ouverte à la franchise depuis 10 ans, l’enseigne Fnac (groupe Fnac Darty) continue d’ouvrir des points de vente dans l’Hexagone. Un maillage territorial porté par des ouvertures en franchise autour de formats ‘proxi’ et en travel retail pour capter un maximum de flux clients, quand la marque compte déjà plus de 8 millions de clients en France. Focus sur les ambitions de l’enseigne avec Philippe Azerarak, directeur exploitation franchise Fnac France.
Comment se porte le réseau Fnac à ce jour ?
Le groupe Fnac Darty se porte bien puisqu’il a terminé l’année 2022 avec un chiffre d’affaires de 7 949 millions d’euros, contre 8 042 millions d’euros en 2021. Au 1er janvier 2023, nous comptions 227 magasins Fnac, 90 étant des succursales, contre 137 franchisés (en France). À savoir que les magasins des franchisés, sur le format Proxi, donc, vont de 300 à 2 200 m2, et que nous avons plusieurs formats en travel retail. Les formats de gare SCNF, mais aussi de plus petites surfaces encore, avec la RATP. Ainsi que des emplacements dits corners, en aéroports avec Aéroports de Paris et autour d’un partenariat avec Lagardère Travel Retail. Fin 2022 aussi, à l’échelle du groupe cette fois, Fnac Darty comptait un parc de 987 magasins, dont 43 % franchisés, ce qui fait deux points de plus par rapport à fin 2021.
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Vous conservez vos grands emplacements historiques de centre-ville, comme à Paris, par exemple, tout en ouvrant dans des villes moyennes. Pourquoi ? Qu’attendez-vous de virage stratégique?
Nous avons l’ambition d’ouvrir des magasins Proxi sur tout le territoire, mais surtout sur les villes moyennes. Nous avons d’ailleurs l’avantage de pouvoir compter sur des franchisés qui connaissent bien leur région et savent comment adapter l’offre à ses besoins ! C’est ce qu’on a fait en ouvrant à Deauville en octobre dernier par exemple (dans le centre commercial Carrefour de Touques). Attention, format Proxi ne veut pas dire mini. Au contraire, tous les produits de l’enseigne y sont représentés, que ce soient des livres, des références audio, du micro-informatique, des articles de téléphonie, ou encore des jouets ou de la billetterie. Nous en avons notamment ouvert 7 l’an dernier. Maintenant, il faut maintenir le cap des 7 à 10 ouvertures annuelles !
En parallèle, Fnac se positionne sur du travel retail. Pourquoi ? Le concept est-il très différent du format proxi ?
Sur la partie travel, l’objectif de Lagardère consiste surtout à répondre à des appels d’offres, tant dans les gares, que dans les aéroports. Nous sommes déjà présents au sein de la gare de l’Est, de la gare Montparnasse, mais aussi à Paris-Gare de Lyon. Tout comme en gare de Metz, Toulouse, Nantes et Marseille Saint-Charles. Là, on accueille des rayons axés sur le son et des accessoires, mais aussi sur la micro-informatique et sur l’univers du livre. Les formats varient cette fois de 300 à 500 m2; le plus grand emplacement étant celui de Montparnasse aujourd’hui. En gare RATP en revanche, la superficie varie entre 20 et 50 m2 autour du son et des accessoires. Quant à l’univers des aéroports, on peut aussi bien ouvrir des ‘corner alone’, qu’en corner adossé à Relay. Relay faisant partie du groupe Lagardère Travel Retail. Et pour chacun des points de vente, la typologie clients n’est évidemment pas la même !
Quelles sont vos prochaines ouvertures prévues, toutes implantations confondues ?
Une nouvelle boutique ‘travel’ ouvrira avant la fin de l’année à La Défense. Nous avons aussi d’autres projets en cours en aéroports et en province, mais qui ne sont pas finalisés à ce jour, et dont nous ne pouvons pas encore parler. Et puis, des ouvertures en franchise, considérant que le parc actuel n’est pas encore arrivé à maturité. Nous allons donc ouvrir d’ici septembre dans le centre-ville de Mâcon. Tous formats confondus donc, nous souhaitons garder le rythme de croisière annuelle, de 7 à 10 nouveaux magasins. Soit en avoir une vingtaine de plus sur le réseau d’ici 2025. On assiste aussi au ralliement de libraires indépendants à l’enseigne. Ce fut récemment le cas des librairies d’Albi et de Libourne qui sont passées sous enseigne. Notamment pour pouvoir bénéficier d’un service logistique plus performant, pouvoir allier activité Web et magasin et bénéficier du click and collect. Autre information à retenir : nous avons aussi ouvert 3 unités Fnac en Espagne et une au Sénégal en 2021. Enfin, pour Fnac Darty, cela fait 802 magasins dans le monde, dont 390 franchisés !
Quelle est justement la part de l’activité e-commerce sur votre chiffre d’affaires aujourd’hui ?
Les ventes en click and collect représentent 46 % du chiffre d’affaires de l’enseigne après les ventes en ligne, qui en représentent 26 %. Nous recensons également 27 millions de visiteurs sur nos sites Web. Cela en partie grâce à nos 6 entrepôts répartis dans l’Hexagone.
Qui dit nouvelle stratégie dit aussi diversification produits…
Avant toute chose, n’oublions pas que le livre représente une part importante du business des magasins en franchise, avec la BD jeunesse et les romans, notamment. Et puis, les magasins du groupe bénéficient aussi de la mise en place du Pass Culture, pour les jeunes ! Parmi les autres catégories, on liste aussi les articles de téléphonie et la micro-bureautique, en augmentation avec l’effet télétravail des Français. Et de plus en plus de produits encourageant la mobilité en ville, tels que les vélos ou les trottinettes, qui font partie d’un nouvel univers, en plein développement chez nous.
Pouvez-vous rappeler les conditions d’accès à l’enseigne à l’égard de potentiels candidats à la franchise qui nous lisent ?
Comptez pour un format ‘proxi’ un droit d’entrée à 30 000 euros pour un contrat de 7 ans avec l’enseigne, pour une surface comprise entre 600 et 1 000 m2. Et redevance 3 % du CA TTC. Et tout l’accompagnement produits et merchandising qui va avec !
