Century 21 dresse le bilan du marché immobilier du 1er semestre 2023

Lors de la conférence de presse du réseau, Charles Marinakis, président de Century 21 France, a dévoilé des chiffres peu rassurants concernant le 1er semestre 2023 sur le marché de l’immobilier. Si les Français ont toujours à cœur de devenir propriétaires, les ménages se heurtent à des taux de crédit qui grimpent et des prix encore élevés.

Century 21, premier réseau d’agences immobilières dans le monde avec 14 350 agences réparties dans 86 pays, subit également les différentes crises. En effet, alors que depuis plusieurs années, le nombre de transactions augmentait en continu, Charles Marinakis indique que celui-ci a subi une baisse de 14,1 % en un an sur le marché français. Si l’on se concentre sur les maisons, la baisse est de 13,7 %, le prix moyen au mètre carré est de 2 636 € soit une hausse de 0,9 % alors que le montant moyen d’une acquisition est de 286 769 € (- 0,4 % sur 12 mois). Une diminution sur ce critère qui se remarque également concernant les appartements avec – 4,3 % sur 12 mois en passant à 231 084 €.

“Pour acheter, les ménages ont donc actionné un nouveau levier : la surface”

Charles Marinakis, président de Century 21 France.

C’est la contrepartie d’un achat moins onéreux : avoir moins d’espace. Une superficie moyenne qui baisse de 1,9 m² pour les maisons et de 1,1 m² pour les appartements. “C’est l’ironie de l’histoire. L’après Covid fut l’éloge des grands espaces, jusqu’à ce que la pression sur les prix finisse par contraindre les ménages à renoncer à plusieurs mètres carrés pour pouvoir réaliser leur projet” raconte le président de Century 21 France.

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Une hausse de l’apport personnel

Si ce marché subit une telle hausse, c’est en partie à cause de l’augmentation des taux d’intérêt suppléée de la forte inflation. De ce fait, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a reculé de 18,4 % par rapport à juillet 2022. Pour “compenser l’atrophie de l’enveloppe financière mobilisable par emprunt”, Century 21 France voit deux possibilités : la baisse des prix et la hausse de l’apport personnel. Pour la première solution, on l’a vu, les prix ne diminuent pas vraiment. Cependant, les vendeurs ne sont pas égaux face à cette réalité. “Seuls les vendeurs “contraints” par un fait de vie acceptent de revoir les prix à la baisse pour s’ajuster aux nouvelles contraintes économiques des acquéreurs” explique Charles Marinakis. Et de continuer : “Les vendeurs “sereins” font le choix de retirer leur bien du marché ou de le laisser au prix initialement escompté”. Ainsi, les ménages doivent souvent augmenter leur apport personnel pour acheter. Ce dernier représente près de 35 % du prix du bien. Pour compenser cette hausse : “Il faut que les prix baissent substantiellement de l’ordre de 10 à 12 % en fonction des territoires”, conclut Charles Marinakis, président de Century 21 France.

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