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Le Club Café
Après avoir ouvert des formats de centre-ville et des cellules commerciales pour étendre son concept en franchise en France, la direction de l’enseigne Le Club Café – 45 unités – débarque sur le marché du travel retail. Avec notamment une ouverture dans la station de métro Saxe Gambetta, à Lyon, en mai dernier. Interview avec son directeur de réseau, Nicolas Mouche.
Avant de parler de vos ambitions, parlez-nous déjà de votre actuel parc commercial ?
Le Club Café recense aujourd’hui 45 points de vente. La taille du parc devrait également doubler d’ici 2028. Notamment parce que nous prévoyons d’ouvrir 10 à 12 nouvelles adresses par an, ce qui peut aussi s’accélérer ! Pour l’heure nous nous développons toujours en franchise et en succursale, mais à 20 % seulement car nous n’avons que 10 succursales parmi nos unités. Mais là encore, cela peut s’accélérer. Sans compter la partie travel retail, via laquelle des Club Café sont présents en gares, aires d’autoroutes et stations de métro ; là où nous allons justement poursuivre le développement de points de vente. À date, le travel retail représente déjà 28 % des unités du réseau.
Quelles sont vos prochaines ouvertures sur le territoire ?
Nous n’avons pas encore de visibilité à fin 2025, mais pouvons déjà annoncer avoir remporté un appel d’offres à Lille Europe afin de compléter l’offre vis-à-vis de la clientèle nationale et internationale. Ainsi que des signatures dans le Nord de la France, pour septembre 2023. Nous nous projetons aussi dans les centres commerciaux en région parisienne. Car oui, malgré 7 implantations, il y a encore de la place pour l’enseigne, toutes typologies de locaux confondus ! Nous avons même l’ambition d’ouvrir un flagship-vitrine dans Paris-intramuros d’ici fin 2024 ! Enfin, la direction s’intéresse à mailler le Sud-ouest autour de Bordeaux. Des ouvertures sont également prévues autour de Marseille et dans la région Rhône-Alpes.
Pourquoi opter pour un développement en travel retail désormais ?
Pour exploiter autrement les locaux disponibles, qui n’ont pas les mêmes caractéristiques que ceux qui sont situés en centre-ville. En gare et stations de métro, vous pouvez exploiter des kiosques par exemple, tout en bénéficiant d’un grand flux client. À Lille Flandres, la petite surface de 12 m2 a atteint plus de 900 000 euros de chiffre d’affaires hors taxes à fin 2022 ! Exploiter des points de vente dans le métro peut également simplifier la logistique de stockage. Notamment avec des unités situés à proximité les unes des autres pour s’approvisionner plus facilement. Justement parce que nous exploitons deux points de vente dans le métro juste en dessous. Ces emplacements sont évidemment accessibles aux franchisés, mais sur appel d’offres car leur dossier devra ensuite être défendu, puis auditionné par les équipes de Retail & Connexions chez SNCF. La seconde raison pour nous d’exploiter de nouveaux espaces est financière. Les surfaces exploitées étant de superficie moindre en travel retail, les coûts le sont aussi, mécaniquement.
Néanmoins, si cela présente des avantages, il ne faut pas oublier que le commerçant n’a pas de propriété commerciale dessus. Et reste exploitant, avant d’être remis en concurrence plus tard. En parallèle, cela est aussi dans l’ère du temps. Car du côté des opérateurs de transport, l’ambition est également de recréer une ambiance accueillante et rassurante pour les voyageurs afin de leur rendre le trajet plus agréable.
De nombreuses enseignes se tournent désormais vers les aéroports. Cela fait-il aussi partie de votre feuille de route ?
Nous aimerions ouvrir un jour en aéroport, oui. Mais toujours via des appels d’offres. Ce qui est certain, c’est que l’offre proposée par notre concept (coffeeshop) sera adaptée à son environnement, soit à tous les moments de la journée des voyageurs. Aussi parce que la carte, renouvelée deux fois par an, est sucrée, salée et végétarienne. Sans compter un test en cours sur le bubble tea dans nos points de vente.
Envisagez-vous d’étendre le concept à l’international ?
Nous menons des réflexions sur des ouvertures en Belgique; aussi bien en franchise qu’en succursale, mais aussi sur l’Espagne et le Maroc où nous aimerions trouver des master-franchisés pour poursuivre l’aventure.
Vous parliez du salon de la franchise de Paris. A t-il été concluant pour vous ? Constatez-vous, dans ce contexte de crise économique, une hausse de candidatures de la part de restaurateurs indépendants désireux de passer sous enseigne ?
Parmi les dernières tendances observées depuis le salon de la franchise, l’arrivée de restaurateurs indépendants oui, et de plus en plus de profils en reconversion intéressés par le concept du Club Café. Comment l’expliquer ? Peut-être par le fait qu’il est plus simple pour eux, en passant sous enseigne, de gérer des plannings sans coupure, contrairement à ce qu’ils faisaient auparavant. Enfin, la prise de contact augmente du côté des franchiseurs issus du retail qui nous approchent pour se diversifier, et sécuriser leur(s) activité(s).
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Justement, quelles sont les modalités d’accès au réseau pour rejoindre les rangs demain ?
La fourchette d’investissement se situe entre 180 000 euros et 300 000 euros environ, clé en main, mais hors fonds de commerce. Les redevances sont également de 6 % du CA (5 % + 1 % de com) et le contrat de franchise encourt sur 7 ans. Mais certains encourent aussi sur 9 ans. Enfin, nous demandons un apport personnel compris entre 80 000 euros et 100 000 euros pour sécuriser le projet vis-à-vis des banques. Sans compter qu’il faut aussi apprécier le contact avec la clientèle et, surtout, être gourmand !
