Plus de quatre décennies après sa création, la marque Laura Todd, originaire de Chicago, attire toujours autant de gourmands devant ses vitrines. Et maintenant, des entrepreneurs intéressés par la vente de cookies. L’ambition de son président, Pascal Campourcy, qui l’a rachetée en 2019 ? Déployer son concept en franchise partout en France, tout en continuant à ouvrir des adresses en propre pour maintenir l’équilibre économique du modèle.
“Nous avons non seulement ouvert notre première franchise en mai 2023 en Belgique, avec un même partenaire qui s’apprête à en ouvrir une seconde au mois d’octobre, mais nous avons aussi un vrai plan de développement en franchise qui concerne, cette fois-ci, le territoire français”, explique ainsi le dirigeant de l’enseigne, en direct de son laboratoire de production situé Boulevard Ney à Paris (18ème).
Car si pour l’heure le réseau recense déjà 14 boutiques (en propre) autour de la capitale, il s’agit désormais de s’ouvrir à d’autres horizons pour capter un maximum de flux consommateurs. Sans pour autant renoncer à la capitale, où le marché est loin d’être saturé.
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Un parc de 20 boutiques à fin 2023
“Nous allons d’ailleurs ouvrir une franchise à Bordeaux au mois d’octobre aussi, puis une seconde à Vincennes (94). Et ce, en ayant déjà entamé des discussions avec d’autres candidats, qu’ils soient primo-accédants à la franchise, ou multi-franchisés avec le souhait de se diversifier, afin d’ouvrir des adresses dans des villes de plus de 150 000 habitants. Mais certainement pas des profils de type investisseur. La feuille de route, c’est donc d’avoir accueilli 4 franchisés pour un parc de 20 boutiques au total, d’ici fin 2023”, précise Pascal Campourcy. “À savoir que l’on peut aussi bien ouvrir un emplacement de 25 m2 qu’un local de 35 m2, en plein cœur de ville ou en centre commercial, comme c’est le cas à Parly 2 depuis dix ans, par exemple”.
Enfin, et seulement si le maillage en franchise s’avère concluant pour le dirigeant, ce dernier n’exclut pas d’exporter ce modèle gourmand à l’étranger dans un second temps : “La priorité est au développement du réseau en France, mais la master franchise fait partie de nos pistes de réflexion, à creuser au cours des prochains mois ou des prochaines années”.
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S’imprégner du ‘Todd Spirit’
Pour l’heure, place à la recherche de nouveaux emplacements tricolores ainsi qu’à la formation des premiers partenaires. Des franchisés qui, pour s’imprégner du concept et des techniques de fabrication, seront initiés au sein même du laboratoire parisien de 450 m2. “La formation aura d’abord lieu ici, aux côtés de l’équipe de production, puis en boutique, pour comprendre ce qu’est le Todd spirit. Et en quoi consiste l’accueil des clients”, complète Pascal Campourcy.
Des recettes de cookies insolites
Une clientèle qui semble toujours encline à consommer des gourmandises malgré le contexte inflationniste, constate encore le dirigeant. Car à termes, l’ambition est bien de fidéliser la clientèle en lui faisant déguster toutes ses recettes, notamment les éphémères du mois. Comme “le cookie basilic-chocolat créé en collaboration avec le chef Yves Camdeborde, par exemple, ou même un cookie au CBD lancé il y a un an pour un essai », liste la direction qui s’est aussi dotée d’un service recherche et développement pour booster la créativité en cuisine.
“C’est sans compter tout le travail mené par les collaborations en lien avec des chefs cuisiniers ou des chefs pâtissiers, sinon des chocolatiers, pour innover en permanence. Nous avons d’ailleurs récemment lancé un cookie à la rose avec le fleuriste en ligne Monsieur Marguerite pour célébrer la fête des mères et fleurir nos boutiques, par la même occasion. Nous allons prochainement communiquer sur notre nouvelle collaboration avec une maison de thé, dont le nom est encore tenu secret, car nous sommes ouvert à de nombreuses marques. Et curieux par essence”.
En revanche, pas de cookies salés à prévoir dans l’offre de Laura Todd. Enfin, “à défaut de ne pas proposer de recette bio, nous sommes locavores. Et utilisons également des produits français. Mais sans avoir, ni recours à la congélation, ni aux conservateurs, stabilisants ou colorants”, défend encore son enseigne, Pascal Campourcy.
De quoi faire saliver les gourmands, mais aussi permettre au futur franchisé d’atteindre “un CA aux alentours de 350 000 euros par boutique”, quand le groupe, lui, fabrique entre 600 et 700 kilos de pâte à cookie par jour dans ce laboratoire. Et devrait terminer l’année “aux alentours des 6 millions d’euros de chiffre d’affaires”.