Forte de 20 unités depuis sa création en 2013 par Fabrice Rimblot et Amaury le Clere (anciens franchisés d’une enseigne de saladbars), Green sur Mesure entend aujourd’hui redynamiser sa franchise, avec non seulement une offre différenciée sur le marché des salades en France, mais aussi des emplacements rentabilisés pour ses partenaires. Explications avec son co-fondateur, Fabrice Rimblot.
Jour, Eat Salad, Pokawa… Les enseignes et franchises de restauration saines ne manquent pas pour satisfaire les gourmands du midi. Une concurrence qui n’intimide pas pour autant Green sur Mesure, qui, forte de 20 unités depuis sa création en 2013 à Clichy (92), amplifie aujourd’hui le recrutement de ses futurs partenaires franchisés. Ses deux atouts pour performer sur le marché tricolore ? Proposer des plats sur mesure réalisés devant le client (sucrés et salés), comme le font déjà de nombreuses enseignes, mais aussi développer son réseau de manière progressive et raisonnée en ouvrant dans des locaux accessibles aux futurs partenaires de l’enseigne, en réponse à la hausse de l’ILC et des coûts d’exploitation.
Du sucré-salé sur mesure pour les clients
“Aujourd’hui, nous proposons une offre de restauration healthy basée sur des repas à composer, qu’ils soient froids ou chauds, autour d’un ticket moyen à 12 euros. Avec une soixante d’ingrédients à disposition des clients. Soit une carte à base de soupes, de salades à composer, de sandwiches et de tartes salées ainsi que de poké bowls, dont les dix recettes, en revanche, sont préétablies. Le poké bowl au saumon et au poulet croustillant font d’ailleurs partie du top 3 des ventes de l’enseigne ! ”, explique ainsi Fabrice Rimblot, co-fondateur du concept, dont les partenaires accueillent, en majorité, derrière le comptoir, une clientèle de bureau.
“Green sur Mesure propose aussi des desserts à composer. Du fromage blanc, de la mousse au chocolat, ou encore du riz au lait sur lesquels chacun choisit ses toppings entre pépites de chocolat, crème de spéculoos, fruits, etc. Ce qui représente plus de 80 % de nos ventes ! ”, détaille ainsi le dirigeant.
Aussi, complète ce dernier “Certains franchisés proposent leurs propres pâtisseries maison, ou bien en achètent pour compléter leur offre. Et, dans tous les cas, le client est servi par nos équipes, car il n’y a plus de produits proposés en libre-service dans nos points de vente depuis 2018. Justement pour limiter la présence et la gestion des emballages”.
Tout miser sur le programme fidélité
Pour se différencier des autres réseaux de franchise, l’enseigne propose également un système de fidélité afin d’augmenter la récurrence de visites du consommateur, dès lors que celui-ci vient déjà, en moyenne, “deux à trois fois par semaine en point de vente”, toujours selon le dirigeant. Et que d’autres acteurs de la restauration, à l’image de Del Arte, proposent maintenant la pizza à l’abonnement. Soit, détaille la tête de réseau, ”une carte fidélité sur laquelle le client crédite de l’argent sur son compte, pour avoir de l’argent d’avance pour sa prochaine commande, qui fonctionne sur un système de paliers. Si vous mettez 50 euros, l’enseigne vous offre 5 euros. Cela peut aller jusqu’à 100 euros, avec 15 euros supplémentaires offerts par l’enseigne”.
L’intérêt pour le franchisé étant de fluidifier le passage en caisse, quand les unités du réseau enregistrent à ce jour “jusqu’à 130 passages caisse en 2 heures”. Et de récompenser le client pour sa venue sur place. Ainsi, après avoir ouvert sa première succursale en 2013 à Clichy, (un local devenu entre temps le restaurant-école du réseau) mais ralenti son développement en raison de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, Green sur Mesure relance son modèle de franchise pour densifier son réseau en France.
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10 ouvertures par an espérées d’ici 2026
“Aujourd’hui, nos 20 unités réparties entre Clichy, Lyon, Marseille, La Ciotat, Aubagne ou encore Nantes, nous ont permis d’atteindre un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Mais nous n’avons pas eu d’ouvertures depuis les douze derniers mois en raison de la pandémie et du conflit ukrainien ! Nous cherchons donc à redémarrer ce développement, plutôt que d’essayer d’afficher des ambitions démentielles. Si tout se passe comme prévu, nous devrions ouvrir trois nouveaux établissements en franchise 2023. Et 5 à partir de l’an prochain. Et d’ici 2026, retrouver le rythme d’avant pandémie, soit 10 ouvertures par an” note encore Fabrice Rimblot.
En outre, complète ce dernier, “il y a encore beaucoup de places sur le marché. Nous avons deux unités à Lyon par exemple, mais pourrions très bien en implanter davantage étant donné que la ville est très porteuse. Idem pour Marseille qui ne compte qu’un point de vente pour l’heure, mais porteuse aussi ! Enfin, nous cherchons un candidat pour Dijon.” En revanche, Green sur Mesure n’ouvrira pas d’emplacements dans la capitale, prévient sa tête de réseau estimant le tissu parisien “trop complexe pour les franchisés car les loyers y sont plus élevés qu’en province. Et l’environnement concurrentiel trop dense pour y performer”.
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Garantir un modèle sécurisé et une activité rentabilisée
En effet, poursuit Fabrice Rimblot, “le loyer mensuel moyen est inférieur à 2 000 euros, alors qu’à Paris, il coûtera, pour une superficie comprise entre 100 et 150 m2 entre 5 000 et 7 000 euros mensuels. De ce fait, nous n’excluons pas ce type d’emplacements mais sous certaines conditions parce qu’il faut être capable de sortir des montants très importants en deux jours d’activité seulement, soit 3 500 euros par jour pour exploiter ce local-là. Et c’est compliqué en raison de la concurrence et de la guerre des prix entre enseignes”.
De ce fait, le franchiseur aura revu sa stratégie d’implantation, se développant désormais avant tout en zones de bureaux et en zones tertiaires, mais aussi dans des zones mixtes. L’objectif étant de “surfer sur le créneau du midi, comme du soir et du week-end pour augmenter le nombre de services par point de vente qui était à 5 en moyenne, par semaine. D’où la préoccupation de trouver un emplacement rentable pour un franchisé, quand il réalise un chiffre d’affaires plus bas comparé aux autres pour pouvoir tenir le coup et garder des marges, précise le franchiseur. Et ce, quand le chiffre d’affaires annuel d’un franchisé Green sur Mesure oscille “depuis quatre ans maintenant, entre 200 000 et 400 000 euros de chiffres d’affaires”.
Enfin, la direction n’exclut pas d’ouvrir en centre commercial si le montant des loyers y demeure accessible. “On s’y intéresse, sans chercher de locaux de cette typologie. Le concept proposé est modulable mais n’oublions pas que le franchisé aura une redevance prélevée par ledit centre commercial, qui sera cumulée à la redevance du réseau”. Autrement, complète cette dernière, “nous ouvrons dans des locaux de 100 à 180 m2 tout inclus, tant pour faire de la restauration sur place que de la vente à emporter, quand on sait que les clients des bureaux sont plus enclins à consommer sur place chez nous. Et que la VAE ne représente qu’un tiers des ventes de l’enseigne chez nous”.
En revanche, qu’il s’agisse de locaux en centre-ville ou en zone mixte, les franchisés ne pourront pas s’implanter en dessous d’une superficie minimale de 70 m2 et devront s’appuyer sur une équipe de deux à trois personnes pour faire tourner le point de vente. L’activité, selon lui, nécessitant que “le franchisé soit opérationnel et pas seulement investisseur et d’avoir un manager qui soit partie prenante dans son capital”, pour évoluer en toute sécurité, puis performer.
Une enveloppe personnelle de 80 000 à 120 000 euros
Ainsi, si l’aventure Green sur Mesure vous tente, il faudra prévoir une enveloppe personnelle comprise entre 80 000 et 120 000 euros, pour un concept clé en main à 400 000 euros en moyenne et s’engager avec l’enseigne pour une durée minimale de 7 ans. “Les redevances elles, sont fixées à 3,5 % en zone de bureau et sont fixées à 5 % sur un emplacement mixte ou de centre-ville, pour un droit d’entrée commun fixe de 20 000 euros qui inclue aussi la formation initiale de deux semaines”, précise Fabrice Rimblot. “On ne veut pas être trop gourmands là-dessus car ce serait nuire à leur rentabilité”. Prêt à devenir (multi ou pluri) franchisé au sein du réseau ?