Lancée en 1980, à l’initiative de Claude, Gilles et Serge Louzon, l’enseigne Paradis du Fruit, continue d’ouvrir des restaurants sur le territoire. Loin d’avoir atteint sa maturité commerciale, le réseau aux 24 unités à ce jour a même décidé de parier sur la relance de sa franchise pour accroître ses rangs post Covid. Echange avec son co-fondateur, Claude Louzon, dans les locaux du groupe DNA Paradis à Paris, sur les nouveaux projets 2023.
Cocktails multivitaminés, toasts, plats à composer, yaourts glacés aux fruits… Il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs dans les assiettes des restaurants Paradis du Fruit. Car, bien que née en 1980, l’enseigne portée par un actionnariat à 100 % familial (DNA Paradis Group) continue d’ouvrir des adresses dans l’Hexagone, loin d’avoir atteint sa maturité sur le marché de la restauration en France. “Au contraire, nous affichons à ce jour 24 unités sur le territoire, la dernière ayant ouvert en succursale à Lyon sur un format XXL de 900 m2 en août dernier. Et parmi elles, 8 franchises”, explique ainsi Claude Louzon, co-fondateur de l’enseigne dans ses bureaux parisiens et à la direction du groupe multi-enseignes DNA Paradis (avec Ha Noi Cà Phê, James Bun et Miss Kô).
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Relancer la franchise
De plus, si l’enseigne a été ralentie par la crise du Covid et la hausse du coût des matières premières, au même titre que ses concurrents (travaillant notamment avec des denrées chères comme les fruits), cette dernière a fait le pari de relancer sa franchise, historiquement déployée en 2012. L’ambition est de recruter de nouveaux partenaires, mais aussi d’innover dans sa carte sucrée-salée, également composée de cocktails et bientôt d’une nouvelle offre de petit-déjeuner autour de pancakes.
“Si nous affichions une politique succursaliste au départ, nous avons soudainement constaté, notamment depuis la crise du Covid, un intérêt grandissant des candidats pour ce concept. Avec des candidatures qui se sont accélérées pour la franchise. La demande faisant, nous avons donc décidé de rebasculer vers ce modèle”, ajoute celui qui recense aujourd’hui 38 restaurants au sein de son groupe, tous concepts confondus.
La stratégie des équipes de DNA Paradis Group ? Consolider le modèle de Paradis du Fruit avec des ouvertures de restaurants en propre sous le concept ‘Prestige’ en format XXL et en parallèle, des adresses sous le concept ‘Roots’, sur des superficies moindres. “Les grandes surfaces seront réservées à nos succursales, à l’image de l’unité de Lyon, et pourront aller jusqu’à 1 000 m2. Les unités franchisées, elles, ouvriront sur environ 300 m2 car nous considérons que l’investissement y est plus intéressant pour le ou la franchisé(é) et la logistique interne, plus simplifiée”, poursuit Claude Louzon. “Parce qu’il faut savoir, selon la taille, que nos restaurants accueillent en moyenne entre 100 et 200 places en intérieur. Et les terrasses, un minimum de 30 places assises”. Cela en cultivant le champs des possibles, aussi bien en optant pour des ouvertures en centre-ville, qu’en centre commercial d’ici 2025, quand l’enseigne est pour l’heure, majoritairement présente en Ile-de-France.
Ouvrir des adresses gourmandes sur tout le territoire
D’ailleurs, complète le dirigeant, “nous ouvrirons bientôt à Mulhouse. Ainsi qu’à Annecy d’ici octobre 2023 et à La Réunion d’ici la fin de l’année. Enfin, des ouvertures sur Paris et la région parisienne sont encore envisageables pour nous”.
L’objectif étant aussi d’attirer des profils de pluri ou de multi-franchisés, déjà issus du groupe ou nouveaux venus, à partir du moment où les entrepreneurs maitriseront déjà bien leur premier établissement. Et ce, précise le dirigeant, “afin de rester opérationnels en point de vente et proches de leurs équipes et de la réalité du terrain”. D’autant que le groupe franchise également ses autres concepts de restauration.
En parallèle, la direction n’exclut pas non plus d’exploiter des franchises en travel retail et d’ouvrir, toujours selon les propos du dirigeant, des unités “en gares et en aéroports pour créer des lieux de vie pour les passagers”.
Recruter des professionnels de la restauration
Pour y parvenir en revanche, le franchiseur ne recrutera que des profils déjà familiers de l’univers de la restauration. Autrement, précise Claude Louzon, “s’il s’agit d’un profil non expert, on sera dans un système de franchise accompagnée avec la mise en place d’un personnel dédié en restaurant pour l’accompagner”. Et ce dernier de rappeler que le ou la future gérant(e) devra s’entourer à minima “d’une équipe d’au moins 20 à 25 personnes pour servir rapidement les clients en salle” après s’être formé(é) au savoir-faire de l’enseigne sur une durée allant d’un mois et demi à deux mois. Incluant également, d’ici peu de temps, la mise en place d’un service interne de formation.
Et alors que le premier ticket moyen de l’enseigne se situe autour des 20 euros et monte jusqu’à 27 euros, notamment pour permettre au franchiseur de travailler sur l’équation qualité-prix de ses plats et une carte de saison pour satisfaire et fidéliser la clientèle de ses restaurants, le ou la franchisée devrait pouvoir réaliser “un chiffre d’affaires annuel compris entre 2 et 3 millions d’euros en deuxième année d’exploitation, notamment, à titre d’exemple, sur un établissement de 300 m2 situé en centre commercial”, assure la tête de réseau. Le tout, après avoir adhéré à Paradis du Fruit autour d’une enveloppe de 250 000 euros pour le montant global du projet, incluant un droit d’entrée de 90 000 euros, avec des redevances de 7 % (6 % +1 % pour la publicité). Et la signature d’un contrat de franchise de dix ans (identique pour toutes les enseignes du groupe).
Prochaine étape pour le groupe ? S’installer sur d’autres marchés quand, Claude Louzon assure être aussi en discussions “avec les Emirats arabes Unis pour ouvrir à Dubaï par exemple. Mais aussi à Bruxelles, au Danemark, à Copenhague, à Londres ou encore en Espagne. Voire même pour y ouvrir aussi des succursales. Ou donner des master-franchises pour accélérer notre développement. Et mettre en place des alliances avec des groupes de restauration pour créer des synergies entre nos différents savoir-faire”.