Depuis 2018, un nouvel acteur se développe au Bénélux. En effet, l’opérateur de franchise multi-marques Mad Vision, fait de plus en plus de bruit. Si la société a pour ambition de devenir un acteur majeur en Europe dans les prochaines années, elle peut compter sur les marques de son portefeuille. Ainsi, Mad Vision est multi-franchisé O’Tacos et a acquis la master franchise Chick & Cheez.
En supplément, Adlane Draou, fondateur et CEO de Mad Vision Group compte surtout sur l’enseigne Gong Cha pour se développer en dehors du Benelux. “On a toujours performé au Benelux, mais ça reste un petit marché comparé à la France ou encore à l’Espagne. Gong Cha, c’est celle qui peut le mieux marcher à l’international”. Et pour cause, cette dernière est le leader mondial dans son domaine.
Du thé premium
S’il y a un marché qui est extrêmement tendance en ce moment, c’est bien celui du bubble tea. En effet, selon le site Future Market Insight, le marché vaut actuellement 2,7 milliards de dollars. Une tendance qui donne des envies à l’opérateur de franchise et qui voit une belle opportunité dans l’Hexagone. “On voit que sur le marché français, il y a pas mal de petits indépendants qui performent plutôt bien, mais il n’y a pas de marque vraiment leader. Il y a une brèche à prendre”, précise le fondateur de Mad Vision Group.
C’est donc l’objectif de Gong Cha, leader mondial du thé premium. La marque créée à Taïwan a vraiment pris son envol en Corée du Sud. Au-delà du bubble tea, l’atout principal est son thé ultra premium, infusé sur place. Faisant le parti d’une gamme presque exclusivement vegan, le seul produit ne répondant pas à cette catégorie contient du lait de vache, alors que le reste est préparé à base de poudre de lait végétal.
“En bref Gong Cha, c’est le Starbucks du thé, littéralement. Là où Starbucks est leader dans le café, Gong Cha est le leader incontesté dans le thé premium.”
Adlane Draou, fondateur et CEO de Mad Vision Group
Adlane Draou, à la tête du opérateur spécialiste de la franchise Mad Vision Group, souhaite s’imposer sur le segment bubble tea en France en y implantant l’enseigne internationale Gong Cha.
Une marque internationale
Si à l’origine Gong Cha dispose d’une très forte identité asiatique, elle s’est surtout imposée en Corée du Sud, en témoignent les nombreux shops. “Ils sont ultra dominants sur le marché coréen, au total, il y a 980 shops en Corée. En gros, il y a un Gong Cha à tous les coins de rue”, indique Adlan Draou.
Cependant, la marque est installée sur tout le continent avec une vingtaine de shops à Taïwan, plus de 200 en Philippines, et même en Océanie avec une centaine en Australie. De plus, dernièrement, la franchise a pris un énorme virage international. En 2019, le fonds d’investissement américain TA Associates est devenu actionnaire majoritaire de Gong Cha. Le siège social a pour sa part été déplacé de Séoul (Corée du Sud) à Londres (Angleterre).
Mailler tout le territoire
Implanté au Benelux depuis un an, Gong Cha s’attaque donc au marché français. Pour bien démarrer l’été, un restaurant a été inauguré à Paris du côté de Châtelet-Les Halles. Après cette réussite, Mad Vision Group ne compte pas s’arrêter là : “On va mailler assez rapidement toutes les grosses villes de France. L’objectif ? Au moins 10 ouvertures d’ici la fin d’année et atteindre 150 points de vente d’ici 5 ans”.
Pour les futurs franchisés Gong Cha, les droits d’entrée sont de 30 000 euros accompagnés de deux redevances, la première de 6 % sur le chiffre d’affaires et la seconde de 3 % pour le marketing. “Le but, c’est que les franchisés ouvrent plusieurs points de vente”, explique Adlan Draou. Au total, l’investissement global est de 100 000 euros, travaux et droits d’entrée inclus.
Savoir gérer une entreprise
Pour devenir franchisé, pas besoin de venir de la restauration. En revanche, il faut être motivé, aimer le produit et se donner corps et âme pour son restaurant. Il faut également savoir gérer une entreprise. “Je dis toujours que la marque apporte 30 % du CA, et la façon de gérer le restaurant ramène les 70 % en plus. Un client qui n’est pas satisfait, il ne revient pas quel que soit la marque« , révèle le fondateur et CEO de Mad Vision. L’avantage de cette enseigne, c’est la rentabilité. En effet, il n’y a pas de grosses machines et il n’y a pas besoin de friture, ce qui permet de limiter les frais.
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