Malgré l’inflation, la clientèle n’a pas renoncé aux achats plaisir pour acquérir des parfums ou des produits cosmétiques, faisant ainsi progresser le marché de 5 % en 2022 pour atteindre les 9,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Et ainsi renouer avec son niveau d’avant crise selon l’institut Xerfi.
La période de Noël gonfle généralement les ventes de parfums et de produits cosmétiques, mais celles-ci ont été constantes toute l’année durant en 2022 ! Comme chez Panier des Sens, qui a récemment franchisé son réseau : Vincent Renard, son directeur commercial, observe “+30 % de croissance en 2021 et +10 % de croissance en 2022”. Quant à l’inflation (+3,5 % sur les produits de beauté en 2022 selon Xerfi), elle est peu ressentie au moment du passage en caisse.
“Peu importe la crise, on vient quand même pour les cadeaux”, assure ce dernier. L’enseigne, en plus d’avoir retrouvé sa clientèle étrangère (asiatique et américaine), a aussi conservé son trafic en points de vente. “La clientèle vient même plus souvent qu’en 2021 et la fréquence d’achat s’améliore ! Le panier moyen a mécaniquement augmenté en raison de nos hausses tarifaires comprises entre 2 et 3 % sur l’ensemble de la collection, soit 200 références (visage, corps, cheveux, etc. toutes vegan)”. À Noël par exemple, il avoisinait les “45 à 50 euros, contre 34 à 36 euros sur l’année”, alors que le réseau a “un taux de remise annuelle, inférieur à 3 %”.
Même constat pour Frédéric Stoeckel, à la direction générale des parfums Adopt’ (21 franchises et 11 magasins affiliés), qui note “+40 % de croissance en 2022 et une augmentation de +25 % du trafic en boutique, avec une dynamique tout aussi équilibrée sur le site de la marque”. Chez lui aussi d’ailleurs, le panier moyen a augmenté de “+10 % de manière organique avec des produits à valeur ajoutée”, mais en raison de hausses tarifaires l’an dernier et indépendamment de la volonté des clients. En outre, Adopt propose une large variété de contenants : Frederic Stoeckel constate “une croissance sur le 100 ml et le 50 ml, en plus du 30 ml présent dans tous les coffrets”.
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Avril continue d’étendre sa franchise
Chez Avril, où les prix sont inférieurs au marché (grâce à la réduction d’emballages et la non-distribution), le “CA de l’enseigne est passé de 22 millions d’euros en 2021, à 28 millions en 2022” pour ses 43 succursales et 10 franchises, indique son PDG Alexis Dhellemmes. Il envisage également “70 à 80 boutiques d’ici trois ans”. Un résultat qui n’étonne pas, quand son “mascara bio et fabriqué en France est vendu à 8 euros, contre 15 ou 50 euros en grande distribution”, en pleine inflation.
De son côté, Beauty Succès, avec ses 310 parfumeries-instituts et 14 instituts seuls, a atteint les “230 millions d’euros à fin 2022 TTC” selon Stéphanie Chalard, DGA du pôle retail du groupe Novi. Un groupe qui a terminé l’année autour “des 250 millions d’euros HT”. Mais“ le ticket moyen en parfumerie est de 60 euros alors qu’en institut, pour les soins, il est autour de 30 euros”, précise cette dernière.
Équilibrer les ventes de parfums et cosmétiques
De fait, pour vaincre la crise, chacun tente de varier son assortiment de produits, qui pour l’heure, est plus porté par les ventes de parfums, que par les cosmétiques. Si Vincent Renard (Panier des Sens) “vend moins de savons liquides que dans le passé, à cause du coté sanitaire qui disparaît”, à l’inverse “les produits de la catégorie senteurs maison, dont des diffuseurs ou des bougies, représentent 15 % des ventes de l’enseigne”. En parallèle, le parfum compte pour deux tiers des ventes d’Adopt, face au maquillage qui ne correspond qu’à “34 % du chiffre d’affaires” pour Frederic Stoeckel. Pourtant, la marque qui “lance 15 nouveaux parfums par an pour hommes et pour femmes”, a aussi pensé à “une gamme de produits pour le corps à base de karité et d’huile d’argan”. Chez Panier des Sens, “2023 sera aussi portée sur des soins anti-âge”, note Vincent Renard.
D’autres, comme Beauty Success, performent avec des formats hybrides de boutiques, tels que des parfumeries-instituts, ou les deux, à destination des multi-franchisés. “L’idée étant de proposer aux franchisés d’ouvrir un institut quand ils ne peuvent pas ouvrir une seconde parfumerie. Et d’avoir un concept complémentaire sur leur territoire”, précise Stéphanie Chalard.
Allez plus loin !
Lisez la suite de cet article dans le numéro 228 de L’Officiel de la Franchise daté de mars 2023 !