Diriger, c’est prévoir et anticiper. Les dirigeants connaissent bien cette maxime et l’appliquent sans difficulté à leur entreprise. Cependant, beaucoup d’entre eux occultent de le faire quand il s’agit de leur situation patrimoniale personnelle. Or, comme pour gérer une entreprise, gérer son patrimoine, c’est également prévoir et anticiper. Pour s’en convaincre, il convient de prendre quelques illustrations.
Le point de départ est de bien cerner les enjeux en termes de couverture sociale, du choix de son statut (salarié ou travailleur non salarié), et par la suite du choix de son système de rémunération (perception de salaire-rémunération, complétée par des dividendes) et de la mise en place de contrats facultatifs complémentaires (couverture au titre d’un arrêt de travail, d’accidents de la vie, etc.). Ceci nous amène immanquablement sur un sujet important pour le dirigeant, qui n’est autre que sa retraite.
Anticiper son départ en retraite
Pour préparer sa retraite, le dirigeant dispose de 4 voies habituelles d’investissement :
• Réaliser des placements via son entreprise
Ils pourront être financiers, avec par exemple :
- Mise en place de contrats à objectif retraite dont les primes sont payées par l’entreprise (PER individuel, PERE collectif ou encore PER obligatoire…)
- Placement de la trésorerie excédentaire (compte à terme, compte-titres, contrat de capitalisation, SCPI de rendement…)
Ils pourront également être réalisés en immobilier, considéré de tous temps comme étant un rempart contre l’inflation. Dans ce cadre, il s’agira généralement de l’achat des locaux professionnels, dont les loyers payés par l’entreprise serviront à payer les échéances du financement souscrit à cette fin.
• Réaliser des placements à titre personnel
Dans ce cadre, le dirigeant aura, comme tout particulier, la plénitude des choix d’investissements offerts par les banques, assureurs et plus généralement établissements financiers (comptes et livrets bancaires, PEA, assurance-vie, contrat de capitalisation, PER individuel…). Ensuite, et comme pour l’entreprise, l’investissement immobilier, en commençant par acquérir sa résidence principale. Puis, développement du patrimoine par l’achat de biens immobiliers locatifs, peu importe le type de location (nue ou meublée). Fréquemment, le dirigeant entend percevoir un capital lors de la vente de son entreprise, qu’il destine au financement de son train de vie à la retraite (directement ou par investissement interposé).
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La transmission de l’entreprise
Le dirigeant, lorsqu’il envisage de transmettre son entreprise, devra ici encore faire preuve d’anticipation pour déterminer son projet : cession à un tiers ou au sein du cercle familial ; et dans ce dernier cas, la capacité de combiner avec une donation. Cette anticipation permettra de déterminer le moment opportun pour la cession afin d’optimiser le solde de cession (après imposition) et ainsi de disposer du capital correspondant à ses attentes afin de réaliser ses projets.