Après avoir émergé en juillet 2015 au travers d’une première boutique à Marseille, l’enseigne de glaces EGO, créée par Véronique Desjouis, prend le virage de la franchise. La dirigeante étend désormais son concept à tous les entrepreneurs gourmands, avec une promesse à leur égard : adopter une stratégie commerciale pour animer leur point de vente, non pas de manière saisonnière, mais bien toute l’année durant. Explications.
Finies les longues files d’attente sous le soleil de plomb avant de pouvoir déguster son cornet ! Car au sein de la boutique marseillaise du glacier EGO, la clientèle du Cours Julien choisit ses parfums en libre-service et paie sa composition au poids. Une aventure entrepreneuriale qui débute en 2015 pour Véronique Desjouis qui, lassée par ses missions dans l’événementiel, se lance dans la création d’un concept gourmand, autour d’une offre inédite sur le marché à l’époque.
“Je travaille aujourd’hui avec trois fournisseurs, dont deux artisans qui produisent des glaces vegan. Le principe en boutique est simple : se servir soi-même via les congélateurs, à l’aide d’un boulier par personne. Passée cette étape, le client choisit sa ou ses garnitures avant d’aller peser le tout. C’est le poids qui détermine ensuite le prix. Amandes, guimauves, chantilly, sauces, il y en a pour tous les goûts : le but étant que chacun puisse créer la glace de ses rêves. En sachant qu’il paie en moyenne 4,20 euros les 100 grammes mais que chaque franchisé pourra ensuite, librement, appliquer ses propres tarifs une fois son activité lancée”, détaille la fondatrice de l’enseigne.
“Nous avons également la particularité de proposer des parfums différenciants du marché. Avec, en plus des classiques, de la glace au sésame noir, mais aussi une alliance de citron vert et de gingembre, comme de fraise et basilic. Et de la glace au thé vert Matcha. Soit 100 parfums disponibles tout au long de l’année en magasin pour ne pas uniquement évoluer autour d’un concept saisonnier”.
Un concept qui vit toute l’année
Consciente que la diversification produit est essentielle aux acteurs de la filière alimentaire (dont glaciers), la dirigeante entend également faire vivre ses boutiques tout au long de l’année avec des produits adaptés à l’hiver comme à l’été. “C’est pourquoi, en plus de gérer la partie glaces, le ou la gérante devra aussi gérer une partie salon de thé. En proposant du pain perdu, des crêpes, ou encore du chocolat viennois”, complète Véronique Desjouis qui commercialisera aussi des boissons maison (citronnade, thé, etc.). Et qui, pour l’heure, réalise 50 % de son chiffre d’affaires entre juin et septembre.
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Le tout, dans une ambiance chaleureuse et dans “l’esprit commerce de quartier”, insiste cette dernière. “J’ai vraiment cherché à adopter un positionnement aux antipodes des autres glaciers du marché. Ou des glaciers traditionnels de bord de plage avec leurs néons flashy ou leurs camions ambulants. Ici, on utilise du bois brut, des meubles dépareillés et même, chinés en brocante. Ce qui mécaniquement, réduit aussi le montant global de l’investissement pour le concept. En réalité, EGO se veut familial. La clientèle devra s’y sentir bien comme à la maison”. Le but étant pour le porteur de projets d’atteindre une certaine renommée mais aussi un chiffre d’affaires annuel (prévisionnel), de 220 000 euros (hors taxes) à partir de la deuxième année d’exploitation. Et “d’être heureux et serein derrière sa caisse”.
Un ticket d’entrée à 60 000 euros
Il faudra néanmoins répondre à certains pré-requis pour rejoindre l’aventure. Evoluer dans des locaux compris entre 60 et 80 m2 dotés d’une terrasse, “quitte à ne proposer que la moitié de l’offre de glaces (50 parfums)”, précise la fondatrice, mais aussi s’implanter dans des grands centres-villes pour capter du flux passant. À proximité de lieux touristiques ou de pôles de loisirs, tels que “des parcs, le bord de mer, ou les villages provençaux et d’allées commerçantes”, précise la direction d’EGO qui envisage d’ouvrir des unités dans des villes comme Paris, Lyon et Bordeaux, ou similaires à ces dernières.
Quant aux modalités d’accès, il faudra prévoir un investissement global de 60 000 euros (hors fonds de commerce) pour adhérer au concept clé en main, avec un droit entrée de 10 000 euros et une redevance de 4 % du chiffre d’affaires (hors taxes). Et prévoir de recruter du personnel en plus en point de vente pour assurer la haute-saison; la dirigeante prévoyant d’avoir des unités ouvertes 7/7 jours. Quant au matériel refroidissant, rassure Véronique Desjouis à l’heure où la question de la facture énergétique crispe les commerçants, “nos congélateurs, qui ne sont pas des vitrines réfrigérantes, sont très peu énergivores”.