Les master franchisés sont souvent déjà issus de l’enseigne, comme franchisés ou salariés. Est-ce votre cas ?
Sébastien Buisson : Absolument pas ! Idem pour ma sœur, qui est associée dans ce projet. Nous sommes originaires du Maroc. Stéphanie est coach sportif de haut niveau, moi je viens de l’événementiel. Tout a démarré après le Covid lorsque nous avons monté, il y a un an et demi, un bassin à fond mobile au Maroc pour démocratiser l’accès aux cours de natation aux enfants. S’en est suivie une rencontre avec le fondateur de Swim Stars, jusqu’aux premières discussions à propos de la master-franchise. Et me voici installé à Barcelone depuis 6 mois.
Quels sont les facteurs qui ont convaincu le fondateur d’importer le concept sur le marché espagnol ?
Sébastien Buisson : Le marché espagnol comprend beaucoup d’offres et de cours de natation, mais sans véritables programmes et plannings flexibles à l’égard de l’emploi du temps des familles, qui puissent permettre de s’inscrire ou de se désinscrire aussi aisément que chez Swim Stars en France. Les acteurs du marché sont donc nombreux, mais l’offre, en tant que telle, n’est pas représentée par une structure dédiée. Et je ne vous parle pas même des clients potentiels vivant près du littoral qui pourraient inscrire leurs enfants en vue de la prochaine saison et de la prochaine sortie plage sans danger !
Décrivez-nous votre plan de développement. Sur quelles villes allez-vous ouvrir en premier ?
Sébastien Buisson : Notre premier centre ouvrira ses portes le 23 septembre prochain à Barcelone, en propre. Trois autres devraient ensuite voir le jour en Espagne d’ici octobre, toujours en succursale, le temps de former tous les coordinateurs sur place. Et de préparer du mieux possible l’intégration des premiers franchisés. Nous souhaitons aussi ouvrir à Madrid, Valence, Málaga ainsi qu’aux Îles Baléares et aux Canaries, comme à Alicante et à Saint-Sébastien. Enfin, toujours en accord avec le franchiseur, nous pourrions aussi implanter le concept à Ceuta, sur la côte nord de l’Afrique. L’objectif étant d’ouvrir 20 franchises d’ici l’an prochain. Nous avons d’ailleurs des candidats intéressés, tels que des coachs ou des profils issus d’écoles de management du sport, par exemple. Tout en sachant que la métropole nous offre un potentiel de 15 à 20 centres au total, même si, comme je le disais, de nombreux centres privés ont déjà bien maillé le terrain. Mais avec une valeur ajoutée pour l’enseigne : des plannings flexibles donc, mais aussi des cours accessibles dès l’âge de 3 ans !
Un concept importé implique des adaptations à la vie locale. Qu’en est-il du recrutement des maîtres-nageurs en Espagne par rapport à la France ?
Sébastien Buisson : La vision du métier n’est pas la même. Quand, en France, on en fait sa vie et son métier principal, on cumule plusieurs emplois en Espagne. Je constate que certains sont maîtres-nageurs par passion, notamment sur leur temps libre après le travail. Il est donc plus facile d’en recruter ici qu’en France. Mais toujours sur la base d’un diplôme. Il s’intitule ici SIAC, et permet ensuite de travailler en piscine ou en parc aquatique. Je prévois moi-même de le passer l’an prochain.
Comment préparez-vous le terrain pour vos franchisés ? Des partenariats locaux sont-ils prévus pour faire parler de l’enseigne sur place ?
Sébastien Buisson : Nous ferons parler du concept au travers de campagnes de sensibilisation anti-noyade au sein des écoles de Barcelone et via le programme Safe. Nous ciblons, en parallèle, les associations de parents francophones, notamment à l’école française de Barcelone. Nous souhaitons aussi nous rapprocher des associations de parents d’élèves, y compris pour cibler les éventuels adultes aquaphobes. Si, pour le moment, le programme Life, lancé en août dernier à Montgeron (Résidence Services Seniors Villa Beausoleil) est en phase de test auprès d’une population senior, nous n’excluons pas, de le déployer à moyen terme en Espagne, selon les résultats obtenus dans l’Hexagone.
Quels profils recherchez-vous pour mailler le territoire ?
Sébastien Buisson : Nous ne ferons appel qu’à des acteurs locaux ainsi qu’à des profils francophones. Saviez-vous, par exemple, que Barcelone est si dense, qu’elle recense déjà 40 000 Français ? Enfin, tous les franchisés seront formés au siège, ici, à Barcelone. Les modalités d’accès seront également similaires au DIP français, à l’exception de quelques modalités juridiques.