Nouveauté [Vidéo] Vis ma Vie de franchisé chez Vivaservices
Premier pas en franchise

Comment devenir un bon manager quand on démarre en franchise ?

Au début de son aventure, le nouveau franchisé doit souvent adopter une posture à la fois de patron et de manager auprès de son équipe. Une double casquette demandant un leadership qui, s’il est naturel pour certains, s’avère plus compliqué à développer pour d’autres. La clé ? Miser sur les soft skills.

Le parcours de franchisée d’Edith Laureluth est, d’apparence, assez classique. Pendant des années, elle exerce comme responsable des ressources humaines dans plusieurs cabinets d’expert-comptable. Au fil du temps, l’idée de devenir sa propre cheffe commence à germer dans son esprit. Elle réalise que la grande implication mise dans son travail pourrait être plus bénéfique et valorisante si elle était à son compte. Un jour, elle saute le pas et se tourne vers la franchise pour réaliser son rêve d’indépendance, en rejoignant le réseau Apef, agences d’aides à domicile. Être affable et attentif, des qualités non-négociables lorsque l’on se tourne vers ce secteur. Mais l’ex-comptable sait également qu’elle s’engage vers une activité dans laquelle les journées de travail de ses salariés seront physiques et éreintantes.

Prendre le leadership

Ainsi, Edith Laureluth met en place elle-même des process pour s’adapter aux contraintes de son équipe. La principale difficulté pour elle étant structurelle : elle ne peut pas en effet voir ses 22 salariés tous les jours. Outre les entretiens annuels déjà prévus, elle a donc décidé d’organiser des petits-déjeuners ou des déjeuners. Son idée : rencontrer des salariés en petits comités et les interroger sur leur quotidien.

Décidée à instaurer ce cadre de confiance avec son équipe, elle veut être perçue comme à l’écoute en étant joignable et en leur demandant leurs opinions sur des idées. Son rôle en tant que patronne dépasse parfois les sujets liés au travail et touche à la vie privée. “L’écoute est indispensable. De temps en temps, on va un peu être le déversoir de leurs soucis. Elles ne font pas forcément le métier qu’elles auraient aimé faire, mais un métier pour remplir le frigo et payer le loyer”, explique celle dont la plupart des salariés sont des femmes à temps partiel, dans un foyer monoparental.

“C’est un métier difficile qui n’est pas très valorisé. J’avais ma pâte à mettre dans ce domaine-là pour eux”

Edith Laureluth, franchisée Apef

Soft skills vs hard skills

Esprit critique, prise d’initiatives, flexibilité, communication, humilité… Toutes ces qualités permettent à la franchisée d’avoir une équipe stable et satisfaite du cadre de travail. Les compétences qu’a déployées Edith Laureluth ont un nom : les soft skills. Alors que les compétences techniques, ou hard skills, concernent l’exécution de tâches techniques spécifiques, comme la comptabilité fiscale ou la conception graphique, les compétences non-techniques, les fameuses soft skills, concernent davantage la manière dont on exécute les hard skills. “Les plus grandes difficultés rencontrées en entreprise ne sont pas liées à des particularités techniques, estime Clément Bergon, conférencier, coach de dirigeants d’entreprise et enseignant à l’Institut de neurosciences appliquées de Paris. Donc c’est vrai que de plus en plus, les entreprises nous demandent de former leurs managers sur la communication, la gestion des conflits, le savoir-être, la posture, etc. Il va être important d’avoir des objectifs pédagogiques. Et là, ma vision du développement des soft skills repose sur des habitudes, des rituels à mettre en place pour soi ou avec ses équipes.”

Pour l’auteur du livre Manager, mode d’emploi ! Devenez le leader dont vos équipes ont besoin (Diateino), un bon manager “est avant tout un manager qui se donne pour rôle premier de faire grandir son équipe. Ce n’est pas l’équipe qui est au service du manager, mais bel et bien le manager qui est au service de la croissance de son équipe. Le leader voit le potentiel en chaque personne de son équipe et décide d’agir pour l’émergence de celui-ci. Cela demande d’adopter une posture d’autorité, de trouver un bon équilibre entre exigence et bienveillance. Un bon manager ne sait pas forcément faire tout ce que ses collaborateurs savent faire. En revanche, il sait très bien faire faire. Ce sont là deux métiers différents ».

Allez plus loin !

Retrouvez la suite de l’article dans notre numéro de juin 2023 !

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