À la faveur des confinements successifs de 2020 et 2021, les formats de proximité ont été largement plébiscités par nos concitoyens qui avaient, on s’en souvient, délaissé les hypermarchés. Aujourd’hui, face à la crise inflationniste, le hard-discount semble privilégié par les consommateurs. Ces derniers cherchant, avant tout, à réduire leur facture et à capter les meilleures promotions. Pour autant, les formats de proximité, avec leurs emplacements de centre-ville, ont, depuis longtemps, dépassé leur simple fonction de distributeur alimentaire. Explications.
La pandémie, comme l’expliquait justement Xerfi, dans une étude publiée à l’été 2022, aura favorisé l’engouement pour les formats de proximité et la montée en gamme faute de pouvoir aller au restaurant ou dans le but d’adopter une consommation plus responsable. À cette époque, comme pour le bio, la proximité avait le vent en poupe. “Le contexte avait rarement été aussi favorable aux GSA pour restaurer leur taux de marge commerciale que durant la crise de la Covid-19. Mais la donne a brutalement changé depuis le début de l’année sous l’effet de l’arrivée de très fortes pressions inflationnistes”, révélait alors le cabinet d’études. Le fait que les consommateurs descendent en gamme a favorisé, on le voit, les ventes des produits les moins bien valorisés, sur lesquels les taux de marges sont souvent aussi les plus faibles. Dans ce contexte, quel avenir pour les formats de proximité ? Pour Emmanuel de Courrèges, directeur de la franchise chez Franprix, tous les voyants sont au vert. D’autant que la filiale du groupe Casino, a, on s’en souvient, ouvert en juillet 2022, son millième magasin à Marseille en plein cœur du 1er arrondissement.
Des acteurs du tissu local
“Malgré l’inflation qui grimpe depuis maintenant près d’un an, la tendance dans la distribution de proximité poursuit sa progression de parts de marché. En effet, la fréquentation moyenne de notre clientèle a augmenté sensiblement pour atteindre quasiment dix passages par mois”, précise Emmanuel de Courrèges. Même constat au sein du groupe Carrefour qui dispose d’un parc très large de magasins de proximité, en centre-ville, d’une surface de 100 à 1 200 m², exploités en intégralité par des partenaires, franchisés ou locataires-gérants. “Ces partenaires sont très souvent issus des communes ou régions dans lesquelles ils entreprennent et investissent à nos côtés. Ainsi, via le développement de leurs activités, en créant ou reprenant des points de vente, ils contribuent à la vitalité des communes et s’inscrivent dans le temps long des territoires”, explique, de son côté, Benoît Soury, directeur de Carrefour proximité France.
Mais l’avenir de la proximité ne passe pas uniquement par les grands groupes français de distribution.
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