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Se lancer en franchise

Femmes franchisées, pourquoi pas vous ?

Le modèle de la franchise convainc davantage de femmes qu’il y a 20 ans. Elles ne représentaient en effet que 33 % des effectifs franchisés en 2004, contre 40 % depuis 2013 (1). Comment expliquer cette tendance ? Peut-on établir un portrait-robot des femmes franchisées ? Dans quels secteurs s’investissent-elles le plus ? Décryptage.

Amélie Monet a quitté son statut d’auto-entrepreneuse (vente de tissus) pour vivre de sa passion pour la plongée et la natation. Elle a ouvert sa franchise Swim Stars à Saint-Malo (35) avec son époux. Depuis, le couple, avec enfants, s’est associé et a ouvert sous enseigne en septembre 2022. Un choix que la dirigeante explique par “l’utilité sociale et publique de l’enseigne” qui l’a séduite et par le fait que le réseau “comptait beaucoup de couples associés”. Mais aussi par l’envie de cumuler le rôle de mère et de cheffe d’entreprise. “Aujourd’hui mon mari et moi-même travaillons en binôme. Lui à l’accueil, moi sur la gestion des plannings de cours. Et on se remplace mutuellement pour les sorties d’école”. Mieux encore, c’est grâce à cette organisation minutée qu’Amélie Monet a conservé son “statut de salariée, dans la vente chez Decathlon” et qu’elle pourra se former au métier de maître-nageur d’ici septembre 2023.

L’objectif étant d’assurer elle-même “des remplacements en bassin pour les enfants, si besoin”. Comme Amélie, beaucoup de femmes apprécient l’univers du sport, de la vente ou encore de l’automobile. Des secteurs qui ne sont plus l’apanage de la gent masculine !

Nous savons que les SAP, dont les micro-crèches, qui accueillent aussi des couples associés, comme d’autres structures proposant du travail temporaire, attirent assez naturellement des candidates, ainsi que les réseaux qui permettent d’accéder au statut d’indépendant avec des investissements moins élevés que d’autres et des contraintes moindres. Prenez l’esthétique face à la restauration, par exemple”, note Emmanuelle Vaillant, consultante associée chez Franchise Management.

Plus largement, en 2018, on recensait en moyenne, 40 % de femmes dans la création d’entreprise (franchisées ou non), dont 30 % dans les services aux entreprises, 25 % dans le service aux ménages et 20 % dans le commerce(2).La tendance est plutôt portée sur les couples, dans les SAP mais aussi dans le nettoyage de toiture”, constate Rose Marie Moins, directrice développement et animation à la FFF.

Reconversion, audace et passion

Une féminisation de la franchise qui peut s’expliquer par le fait que ce modèle “présente des solutions qui favorisent la reconversion et la sortie du salariat”, aux yeux d’Emmanuelle Vaillant, quand, en 2020, selon la Banque Populaire, 4 franchisés sur 10 étaient des femmes, avec 48 ans d’âge moyen pour entreprendre (tous profils confondus). Comme Céline Plattier, première franchisée de l’enseigne Carrément Fleurs (créée par son frère en 2000 et franchisée en 2012), qui après dix années passées dans la grande distribution, est devenue fleuriste en 2007. Elle n’a plus à subir “les aléas de la gestion des collections et des ruptures de stock face aux produits frais.” Satisfaite du modèle, elle a depuis ouvert trois magasins situés à Anglet et Bayonne, autour d’une équipe de 28 personnes.

Typhaine Quemener, associée avec son époux chez ZeCarossery/The Pare Brise à Pleslin Trigavou (Côtes-d’Armor) depuis 2019, a elle aussi fini par ouvrir à son compte après un passé dans la couture et la coiffure. “J’ai ensuite rejoint mon mari afin que nous montions une carrosserie ensemble en 2009. Lui en tant que salarié et moi en tant que cheffe d’entreprise. Enfin, nous avons intégré le réseau en 2019. Aujourd’hui, l’entreprise compte 10 personnes dont 4 apprentis, parmi lesquels des femmes. Entre temps et pour y parvenir, j’ai effectué une reconversion auprès de la Chambre des métiers pour apprendre la comptabilité”.

Il y a deux ans, Yasmine Bajard, juriste de formation, s’est, elle aussi, lancée dans l’inconnu pour ouvrir sa franchise Bagelstein à Paris (1er ardt). “J’ai repris un fonds de commerce et entrepris dans un domaine que je ne connaissais pas. J’ai aujourd’hui six salariés”, raconte la jeune femme.

Quant à Betina Miranda, 23 ans, issue de la promotion immobilière, c’est son père qui l’a plongée dans le grand bain, en finançant ses deux stations de lavage automatique l’Eléphant Bleu, au départ vouées à l’abandon à Biscarosse et Mimizan (40), en août 2021. 

Mon père a monté mon dossier en tant qu’actionnaire. Et m’a dit ensuite de tout gérer de A à Z, qu’il ne voulait rien savoir, comme il l’a fait avec mon frère pour nous aider à devenir entrepreneurs. Je me suis dit que c’était l’occasion de faire mes preuves ! Et puis, le secteur est porteur et les terrains m’appartiennent”, explique cette dernière.

Trouver l’équilibre mental

La franchise permet aussi de trouver un confort de vie, mais non sans sacrifices au début. “La première année, je n’ai pas pris de congés. Je ne quitte pas non plus avant 20 heures. Sans compter les enfants… Mais la franchise vous libère de certaines tâches et vous donne du temps personnel. Le réseau gère les dossiers de Noël, la hausse des coûts, les bugs informatiques, la communication, etc.”, témoigne la multi-franchisée Céline Plattier.

Typhaine Quemener n’est pas non plus préoccupée par la communication de son point de vente, alors qu’elle consacre déjà ses journées aux tâches administratives, au suivi des chantiers, aux rendez-vous experts et à la supervision des devoirs scolaires de ses enfants. Le réseau lui fournit tous les éléments. “Les fondatrices de l’enseigne achètent des mots-clés et travaillent sur la marque employeur pour valoriser leurs partenaires. Notre commerce est non seulement visible en local, mais en plus de cela, je me sens personnellement valorisée et à la bonne place. Mon époux, lui, dirige l’atelier”, déclare cette dernière.

Betina Miranda, elle, peut à la fois gérer ses deux stations de lavage, comme évoluer dans l’entreprise immobilière familiale, tout en s’accordant “des congés, des moments pour aller à la salle de sport et voir des amis”, alors qu’elle n’a qu’un salarié.

1) Selon la dernière enquête annuelle de la franchise signée de la Banque Populaire et Kantar pour la FFF, publiée en juin 2022.

(2) Enquête réalisée en 2018 réalisée par Banque Populaire, avec la Fédération française de la franchise, l’institut CSA et l’Express. 

Envie d’aller plus loin ?

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro de février 2023 de L’Officiel de la Franchise

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