En période de crise, la question récurrente que l’on nous pose est : est-ce le bon moment pour entreprendre ? Mais, au-delà des chiffres de telle ou telle activité, la première question à se poser est plutôt : ai-je vraiment le mental pour entreprendre ?
En matière d’entrepreneuriat, le révélateur, c’est la crise. Les entrepreneurs sont en effet des défricheurs et des compétiteurs qui s’illustrent dans l’adversité. Ils ont tendance à s’ennuyer sur autoroute, quand la régularité est de circonstance. Mais ils se réveillent lorsque le terrain est moins propice, plus chaotique. Pour reprendre une citation célèbre de Winston Churchill : “Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.” L’entrepreneur voit, quant à lui, l’opportunité qui naît de la difficulté. Certes, l’économie est contrainte, la crise inflationniste et énergétique rogne la rentabilité des entreprises, le climat social et géopolitique crée de l’anxiété et rend plus difficile le management. Certes, aux pénuries de matières premières se succèdent les difficultés de recrutement. Certes, aux commerces fermés lors des confinements se succèdent les rues barrées et les transports stoppés pour cause de grève.
Malgré tout cela, l’entrepreneur, lui, agit, et se projette. Il sent les mutations que la crise provoque et les opportunités qu’elle génère. Il sait que l’inflation pousse à optimiser le fonctionnement d’une entreprise. Il sait que la récession force les entreprises à se recentrer sur le terrain, à limiter les ressources improductives, et à penser clients. Il sait que la meilleure réponse aux mutations de consommation et aux défis climatiques, c’est l’action.
“Le plus grand danger, dans les moments de turbulence, ce n’est pas la turbulence ; c’est d’agir avec la logique d’hier”.
Peter Drucker, chantre du management
À vous de voir alors si vous souhaitez tenter l’aventure de l’entrepreneuriat en solo ou la jouer collectif. Entreprendre seul suppose d’affronter l’incertitude, la pression et le stress sans autres remparts que soi-même. À l’inverse, si vous vous lancez en franchise, vous aurez, pour relever ces défis, un atout de taille : la force collective du réseau. Ce n’est donc pas un hasard si la franchise rassure en contexte de crise, et ce n’est pas non plus un hasard si les potentiels entrepreneurs s’intéressent de plus en plus à ce modèle. Entreprendre en franchise permet ainsi de partager les problèmes, de chercher et trouver des solutions collectives, pour enfin créer des effets de volume, de visibilité, et des synergies possibles uniquement grâce à la force du nombre. Si vous envisagez d’entreprendre, que ce soit pour devenir franchisé ou franchiseur, et si la lecture de cette tribune génère en vous plus d’énergie positive que négative, une certaine impatience, voire une véritable envie de bouger et de faire bouger les choses… Alors, peut-être, avez-vous le profil pour devenir entrepreneur. Qui sait ?