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Se lancer en franchise

Redynamiser les centres-villes : “Ma boutique à l’essai”, un dispositif pour lutter contre la vacance commerciale

Née en 2013, la Fédération des boutiques à l’essai accompagne les porteurs de projet – en franchise ou non – dans l’ouverture d’un commerce en centre-ville. Partenaire de plus de 130 communes depuis sa création, cette association à but non lucratif cible aujourd’hui, via son dispositif “Ma boutique à l’essai”, les candidats disposant d’un petit apport personnel. Avec des commerces à faible loyer pour  redynamiser ces villes. Rencontre avec son fondateur et directeur, Olivier Bourdon.  

Quel est le but de votre association ?

Tout est parti du constat que de nombreuses villes françaises souffraient, et souffrent toujours aujourd’hui, de la vacance commerciale. En France, ce taux s’établit à 11 % et dépasse même, dans certaines villes, les 30 % ! En face, nous avions, et avons toujours, des entrepreneurs très motivés pour se lancer dans le commerce, mais qui étaient, ont sont encore, bloqués par des baux dits ‘3,6,9’. Nous avons donc trouvé un compromis en inventant via cette association, une sorte de période d’essai pour les futurs commerçants. En d’autres termes c’est, demain, vous proposer un local autour d’un loyer minoré et autour d’un principe d’assurance pour vous permettre de tester votre projet avant de pouvoir définitivement le lancer sur le marché. Sur la base d’un contrat de 6 mois, renouvelable une fois, avant que vous ne franchissiez l’étape suivante : garder le local ! La démarche s’adresse aussi bien à des franchiseurs en devenir qu’à des commerçants indépendants.

Qui sont vos interlocuteurs ?

Nos clients sont les communes et les inter-communes qui souhaitent lutter contre la vacance commerciale. Nous sommes d’ailleurs présents dans 130 villes de France, au travers de 184 boutiques, dites à l’essai. À savoir que le concept s’adresse à tous types d’activités. Aussi bien à du prêt-à-porter, que de la vente de produits régionaux, par exemple. Tout dépend de l’offre et de la demande ! Ce qui compte en réalité, pour que le projet soit validé, c’est que l’offre proposée soit pertinente et adaptée à son environnement. Car notre mission est avant tout de trouver des locaux à valoriser, mais aussi d’organiser un comité de sélection (des dossiers), aux côtés d’acteurs locaux (associations de commerçants, CCI, réseau Initiative France) et de choisir avec eux , le meilleur commerçant. Quant aux autres porteurs de projets qui ne seraient pas sélectionnés, nous les redirigeons vers d’autres locaux. En tout cas, plus de 80 % des commerçants qui font l’essai en sont satisfaits et le transforment ensuite. Il y a aussi la garantie de générer, de façon quasi automatique, l’ouverture d’autres commerces (extérieurs à notre fédération) dans la même zone, dès lors que cette boutique à l’essai émerge.

Vous proposez un concept avec quatre déclinaisons. Pouvez-vous les détailler ?

Nous proposons le concept pilote dans des zones qui recensent entre 10 000 et 100 000 habitants. Mais aussi un concept de village pour maintenir le dernier commerce type d’un village. L’autre formule consiste à ouvrir ‘le restaurant à l’essai’, soit tester son idée dans un local vacant, mais déjà habilité pour une activité de restauration. Enfin, les entrepreneurs peuvent candidater pour ‘ma boutique, mon quartier’, dans un local situé en bas d’immeuble. Le but étant, là encore, de faciliter leur arrivée sur ladite zone, comme de favoriser les reprises de cellules délaissées ; ce qui nuit à l’image et au dynamisme dudit quartier à l’égard de ceux qui scrutent la zone à investir. Enfin, nous proposons ‘la boutique éphémère’, soit le même concept, mais sur une durée moindre d’essai, suite à une demande formulée par certaines marques. Là, les entrepreneurs signent pour une ouverture allant d’une semaine à trois mois d’essai. Une offre que nous sommes d’ailleurs en train de développer sur toutes les villes de France, complémentaire à la formule de boutiques à l’essai !

Quelles sont conditions tarifaires ?

Tout dépend de la ville et de l’activité ciblée. Mais, en moyenne, le plan de financement de départ est de 15 000 euros et peut aller jusqu’à 30 000 euros, stock de départ inclus, pour des boutiques dont la superficie n’excède pas les 50 m2. Au porteur de projet de trouver son propre stock, ses propres fournisseurs et décorateurs en revanche ! On n’intervient que sur la partie accompagnement du projet et la validation de ce dernier. C’est-à-dire, l’adresser à des partenaires spécialisés, dont des partenaires bancaires. En réalité, ce sont les communes qui paient une adhésion chez nous, étant à l’initiative même de ces actions de redynamisation de centre-ville. Et les loyers sont minorés de 20 %. Enfin, passer par notre association apporte un avantage : être formé à certains basiques de la vie de commerçant avant de franchir le pas. Notre plateforme en ligne permet ainsi de suivre des vidéos pédagogiques qui expliquent, entres autres, comment signer un bail commercial et réaliser une étude de marché.

Un message à adresser aux potentiels candidats ?

S’il n’y a pas d’opération chez nous, en cours sur votre ville, parlez-en à votre collectivité. Et allez voir le(s) manager(s) de centre-ville, avec qui nous travaillons étroitement sur ces opérations.

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